Surpoids et obésité : 5 idées reçues qu’il est temps d’oublier !

Ces préjugés ne sont pas anodins : ils nourrissent la stigmatisation, fragilisent l’estime de soi et freinent parfois l’accès aux soins.

Pourtant, consulter un professionnel de santé peut aider à mieux comprendre cette maladie et à trouver un accompagnement adapté. Changer de regard, c’est aussi ouvrir la porte à un suivi bienveillant et personnalisé

C’est sûrement le cliché le plus répandu. On pense que les personnes en situation d’obésité mangent mal, en trop grande quantité.

En réalité, l’alimentation n’explique pas tout. Des recherches ont montré que nos gènes², nos hormones, notre vécu psychologique ou encore notre environnement social influencent la manière dont notre corps stocke ou dépense l’énergie. Certaines personnes ont par exemple une prédisposition génétique qui les rend plus vulnérables à la prise de poids.³

À cela s’ajoute notre environnement moderne : une offre massive d’aliments ultratransformés, la sédentarité, le stress, la précarité… autant de facteurs qui favorisent la prise de poids.³

Bouger est essentiel, oui. Mais réduire l’obésité à une simple histoire de sport est trompeur.

L’activité physique apporte énormément : elle améliore la santé du cœur, réduit le stress, aide à mieux dormir⁴. En revanche, les études montrent qu’elle seule ne suffit pas pour perdre beaucoup de poids.

C’est l’association entre alimentation équilibrée, accompagnement psychologique et activité physique adaptée qui permet de gravir la première marche vers son poids d'équilibre⁵.

Et n’oublions pas : quand on vit avec un poids important, se déplacer ou faire du sport peut être difficile, douloureux, voire décourageant. Malgré tout, beaucoup de personnes en situation d’obésité sont actives — elles ne « manquent pas de mouvement ».

C’est l’un des jugements les plus violents. Depuis 1997, l’Organisation mondiale de la santé reconnaît l’obésité comme une maladie chronique. Elle peut être à l’origine de complications sérieuses comme le diabète de type 2, l’hypertension ou des maladies cardiovasculaires.³ 

Parler de « manque de volonté » revient à nier la dimension médicale de l’obésité. Cette idée reçue empêche aussi beaucoup de personnes d’oser consulter, par peur d’être jugées. Pourtant, l’obésité est une malade chronique et complexe qui mérite un suivi médical comme n’importe quelle autre. N’hésitez pas à aborder le sujet avec votre médecin pour trouver des solutions adaptées !

Un corps qui ne correspond pas aux standards imposés par la société ne signifie pas que la personne « ne fait pas d’effort ». Bien au contraire : beaucoup de personnes en situation d’obésité luttent quotidiennement, parfois depuis des années, pour gérer leur poids. Et c'est le plus souvent l'enchainement de nombreuses tentatives de régimes trop restrictifs qui aboutit au fameux effet yoyo, entrainant au fil des ans le passage en situation d'obésité.

Le vrai problème ? La stigmatisation. Les jugements et les remarques culpabilisantes créent stress, isolement et parfois même une aggravation de la maladie. Autrement dit, pointer du doigt ne fait qu’empirer la situation.

Ce qu’il faut changer, c’est le regard de la société.

L’obésité peut s’accompagner d’une souffrance psychologique. Celle ci-peut venir des difficultés quotidiennes à vivre en situation d'obésité mais aussi et surtout du regard de l'autre. La discrimination, au travail comme dans la vie sociale ou familiale, abîme l’estime de soi et la santé mentale.

La science a d’ailleurs montré un lien étroit entre obésité et dépression : l’une peut aggraver l’autre, et inversement. Ce cercle vicieux explique pourquoi accompagner la santé mentale est aussi important qu'accompagner la santé physique chez une personne en situation d'obésité.⁴ 

L’obésité est une maladie chronique complexe et n’est pas uniquement une question de volonté. Les jugements et les idées préconçues ne reflètent pas la réalité médicale.

Changer de regard sur l’obésité, c’est aussi vous permettre de recevoir le respect et l’accompagnement que vous méritez. Parler à un professionnel de santé peut être une première étape précieuse pour trouver du soutien, comprendre vos options et avancer à votre rythme.