À la ménopause, la prise de poids est fréquente. En moyenne, à la cinquantaine, les femmes prennent entre 2 à 3 kilos, parfois davantage. Cette prise de poids est liée à des changements hormonaux naturels, en particulier la baisse des œstrogènes, qui modifie la répartition des graisses dans le corps. Ce processus favorise notamment l'accumulation de graisse au niveau de l’abdomen.

Et ce n’est pas une question de volonté. Le corps suit simplement son programme biologique : jusqu’à 65 ans, il est physiologiquement prédisposé à stocker davantage de masse grasse. Un phénomène amplifié par la diminution de la masse musculaire, qui ralentit le métabolisme.

Cette prise de poids, souvent perçue comme uniquement esthétique, a aussi des répercussions sur la santé, en particulier sur le plan cardiovasculaire.

Avant la ménopause, les femmes sont mieux protégées que les hommes : elles bénéficient d’une protection hormonale. En effet, l’estradiol, un œstrogène clé, contribue à réguler le cholestérol, à maintenir la souplesse des artères et à limiter la graisse viscérale.

Mais après 50 ans, ce rempart naturel disparaît progressivement. Conséquence : une augmentation du risque cardiovasculaire, en raison de l’augmentation de la graisse viscérale, de la tension artérielle, du cholestérol ou encore de la résistance à l’insuline.

Agir sur son hygiène de vie après 50 ans, c’est aussi préserver son cœur.

Face à ces transformations, il existe une réponse à la fois accessible et bénéfique sur plusieurs plans : le mouvement.

Pas besoin de viser un idéal esthétique : l’essentiel est votre bien-être, vous sentir bien dans votre corps. Bouger régulièrement, à son rythme, et sans pression, est l’un des moyens les plus efficaces pour :

• Maintenir un poids stable
• Préserver la masse musculaire
• Réduire les bouffées de chaleur
• Améliorer la qualité du sommeil
• Protéger votre cœur

La marche, la natation, le yoga ou encore la musculation douce sont excellents pour entretenir votre santé globale. Même 30 minutes d’activité modérée par jour peuvent faire toute la différence.

L’activité physique fonctionne en synergie avec une alimentation adaptée aux besoins nouveaux du corps.

Avec l’âge, les besoins en énergie diminuent légèrement, mais ceux en protéines, fibres et bons lipides restent essentiels. Il ne s’agit pas de se priver, mais de privilégier des repas variés, simples et nutritifs, qui soutiennent le métabolisme, protègent le cœur, et aident à maintenir la masse musculaire.

C’est aussi l’occasion de revoir son rapport à l’alimentation : manger en conscience, écouter ses sensations de faim et de satiété, redécouvrir le plaisir de cuisiner.
Si besoin, un professionnel de santé comme un médecin nutritionniste ou un diététicien peut vous accompagner pour établir un suivi personnalisé, adapté à vos besoins et à votre rythme.

La ménopause marque un tournant, mais elle peut aussi devenir une formidable occasion de se recentrer sur soi-même, de mieux comprendre son corps et de mettre en place des habitudes plus alignées avec ses besoins.

Oui, les changements sont là : hormonaux, corporels, émotionnels. Mais ils ne sont pas synonymes de perte de contrôle. En bougeant régulièrement, en adaptant son alimentation et en s’écoutant davantage, il est tout à fait possible de retrouver un équilibre durable.

Et surtout, vous n’êtes pas seule.
Si cette transition vous semble complexe à traverser, n’hésitez pas à en parler avec un professionnel de santé. Un médecin généraliste, un gynécologue ou un médecin nutritionniste peut vous accompagner dans cette étape, vous aider à faire le point et à mettre en place un suivi adapté à votre situation.